Que les douze vous guide, mes amis. Je me présente, Narvik, servant du grand Iop et jeune guerrier amaknéen(lvl 39), j'exerce également la simple profession de bûcheron. je me tourne aujourd'hui vers votre soutien et j'espère grandement être accepté au sein des vôtres. Mais pour cela, je le sais bien, je dois vous relater mon existence. Fort bien, je le ferai, et avec joie car enfin je peux me libérer et partager le fardeau qui est le mien avec des gens de confiance. Voici mon histoire :
Il y a vingt années, un jeune Iop fougeux et une très belle féca se rencontrèrent au hasard d'une bataille. Leur amour fut immédiat, et les cloches de l'église ne tardèrent pas à sonner les joies des deux amants, devenus dès lors mari et femme. C'était mes parents.
Glozik, homme droit et sévère, au regard d'acier et à la stature de Titan fut celui que j'appella "père" tout au long de mon enfance, tandis que j'affabulais Irina, ma mère du doux patronyme "maman". Mon éducation fut ainsi sans reproche, mère me donnant tout l'amour nécessaire à un enfant, et père toute la rigueur et la discipline pour faire de moi un bon disciple du Dieu guerrier. J'appris ainsi à manier l'épée au combat et la hâche en forêt.
"Ne néglige pas ton travail au profit de tes combats, Narvik! me répétait-il. Il faut savoir alterner la recherche de puissance et le labeur qui remplis ta bourse et ton estomac."
Dieux, que je le hais.
Lors de mon acquisition d'une formidable panoplie d'aventurier, mon père m'emmena à un de ces sinistres donjons dont le monde des Douze est remplis. Face à lui, je me sentais faible, extrêmement faible, et par Iop, que ce sentiment qui démeure en moi aujourd'hui encore m'écoeure.
Il avait revêtu pour l'occasion une armure dont j'ignorais tout, mais dont la puissance émanait fort distinctement.
"Allons verser le sang, jeune Iop!" me dit-il d'un air résolu.
A l'époque ma fierté et mon admiration pour mon père atteignait des sommets, et nos sorties occasionelles me démontrait chaque fois encore à quel point il en était digne. je ne m'inquiétais alors nullement de ces longues escapades et de ces voyages dans le sud, contrairement à ma mère. Cette crédulité aveugle fut d'ailleurs pour moi une grande source de remord ces dernières années. peut-être aurais-je pu éviter le drame de ce mercredi là ? Aujourd'hui encore, je n'ai pas de réponse.
Lorsqu'au hasard d'une journée ardente, je rentrai plus tôt au domaine, je découvris dans notre salon un monstreueux spectacle. Dans la pièce que j'ai toujours connu fort lumineuse régnait une quasi obscurité inquiétante, bien moins inquiétante toutefois que l'étrange cercle phantomatique et verdâtre qui trônait sur le plancher. Comble de l'horreur, ma mère, ou du moins ce qui restait d'elle, gisait au centre de l'abominable dessin, une longue épée plantée dans sa chair. Et le seul bruit qui animait cette maison autrefois si pleine de vie était la voix grave et sombre de mon père, plasmodiant quelques étranges incantations impies. paralysé par la peur, mes membres refusant d'avancer, et bien que je le souhaita de tout mon coeur, je ne puis courir vers le corps inerte de maman. Sans prêter attention à moi, Glozik continuait son macabre office, jusqu'à ce que la surface du sol change au centre du cercle, devenant presque ... liquide !
C'est alors que vint l'Abomination. une horreur sans nom que je ne saurais décrire, car elle n'appartient pas au monde humain, il n'y donc nul mot pour vous faire entrevoir son aspect d'alors. Pourtant, cette chose émergea bien du halo monstrueux, et cette forme, Dieux, cette forme hideuse devait servir de bras à la créature, probablement... mais cela dépassait même l'imagination des plus grands poètes et des êtres les plus fous. Cela allait même à l'encontre des lois les plus élémentaires de la matière. Cette... chose existait pourtant, et c'est mon père, ce héros, qui l'avait convoqué.
Révulsé par cette ignominie, ma volonté pu enfin détruire les barrages obscurs que m'imposait mon corps, et je me jeta alors sur un bord du cercle afin de l'effacer, éspérant ainsi faire disparaître la créature. l'effet fut immédiat, et un terrifiant hurlement sembla émaner du pentacle même. L'air fétide du lieu s'échappa alors à travers lui, et l'atmosphère maléfique alors présent dans la pièce s'évanouit peu à peu. je pouvais cependant ressentir la fureur de la bête, qui raclait le plancher de son membre atroce en quête du perturbateur, ou simplement d'une âme à entraîner avec lui dans sa chute. Mais ce n'est pas moi que la monstruosité saisit dans sa recherche désespéré. mon père se rendait à peine compte de ma présence et se délivrait de la concentration éxigée par le rituel lorsque IL le saisit afin de l'entraîner dans les abysses de l'enfer. Puis plus rien, la pièce reprit son aspect normal comme si tout n'avait été qu'un mauvais rêve. Si seulement ça pouvait être le cas...
Et voila, finis! à bientôt p-e sur dofus!